Constitué de multiples parcelles en restanques, le Jardin botanique Val Rahmeh - Menton s’étend sur un peu plus d’1 hectare. Les plantations se déploient autour d’une villa aux murs ocrés, de style italo-provençal, réaménagée dans les années 1920.
Si la richesse végétale est le principal atout du jardin, son aménagement est également digne d’intérêt : au-delà du tracé formel de la terrasse devant la villa, le reste du jardin s’organise de manière souple, les allées épousant la topographie accidentée du terrain. Les espaces ouverts – autour de la maison ou au niveau du jardin d’eau – alternent avec des espaces plus intimistes comme la collection de bambous ou la zone consacrée au milieu tropical forestier.
Outre cette architecture paysagère, le jardin est organisé en petites zones thématiques et « biogéographiques » (représentant des zones géographiques climatiquement et écologiquement homogènes du point de vue des formations végétales et des températures) en fonction de l’exposition ou du drainage du sol. Ainsi se succèdent plusieurs secteurs :
- les plantes des régions tropicales humides ;
- les plantes des régions tropicales sèches ;
- les plantes des régions méditerranéennes ;
- les plantes médicinales et culturelles, magiques et toxiques ;
- les fruitiers tropicaux ;
- le verger d'agrumes.
Ceux-ci sont complétés par une petite collection d'aromatiques et entourés de vastes massifs de plantes d’ornement, en particulier autour de la pièce d'eau et de la terrasse.
Le climat
L'acclimatation d'une grande diversité d'espèces est possible grâce à la situation géographique exceptionnelle de Menton.
La baie de Garavan, dans laquelle le jardin est installé, est un amphithéâtre ouvert sur la mer et abrité par la montagne. Cela crée un microclimat doux et humide. Le terme « Garavan » désigne d’ailleurs ces aspérités rocheuses qui protègent la baie et qui servent d’habitations depuis des millénaires. On y bénéficie d’environ 316 jours d’ensoleillement par an.
La température moyenne annuelle est de 16°C mais on observe comme partout un réchauffement : elle tend maintenant à se rapprocher des 17°C. Toutefois, il ne fait jamais plus de 36°C. La fréquence des pluies est variable d’une année sur l’autre : 435 millimètres en 2001, 1457 en 2014. On enregistre une moyenne de 850 millimètres de pluie par an environ.
On compte surtout 70 à 88 % d’humidité atmosphérique, essentielle pour de nombreuses espèces subtropicales et tropicales. Au plus bas, quand le vent a fortement soufflé, l'atmosphère descend à 58 % d’humidité, jamais moins. D’où une belle luxuriance végétale.